Capture d'écran du jeu enypnion redreamed

Enypnion Redreamed : notre test

Dernière mise à jour:
Capture d'écran du jeu enypnion redreamed
Date de sortie
31/10/2023
Développeur
Sink­ing Sheep, Dio­nous Games
Édi­teur
Dio­nous Games
Plates-formes
PC Win­dows, Mac OS
Caté­gories
Jeu d’aven­ture, point’n’click, jeu vidéo indépen­dant, jeu de puzzle
Notre score
3

Tout com­mence par une déf­i­ni­tion : Enypnion qui vient du grec ancien biblique : (n. lit­téraire) Quelque chose vu pen­dant le som­meil, c’est-à-dire un rêve, une séquence de représen­ta­tions qui appa­rais­sent dans l’e­sprit pen­dant le sommeil. 

S’en suit une brève expli­ca­tion sur les Oneiroi qui seraient les esprits du rêve ou des dieux. Des créa­tures capa­bles d’in­flu­encer le con­tenu des rêves et qui sont “utiles ou nuis­i­bles au rêveur, en fonc­tion de leurs actions.”

Le ton est donné ! 

Un point’n’click dans un univers surréaliste

Enypnion Redreamed est un jeu dévelop­pé par le stu­dio Sink­ing Sheep, plutôt dis­cret dans sa com­mu­ni­ca­tion. Il s’ag­it en réal­ité d’une ver­sion améliorée du jeu Enypnion orig­i­nal avec à pri­ori quelques améliorations.

Le joueur incar­ne Jonathan, un jeune garçon qui, pen­dant son som­meil, reçoit la vis­ite d’une sphère de lumière : un Oneiroi. Celui-ci l’in­vite à aller explor­er les méan­dres de son incon­scient qui, sont ni plus ni moins que des représen­ta­tions défor­mées des objets qui l’en­tourent au quo­ti­di­en : des pièces d’échecs, le tableau d’une lune, une peluche de singe, une poupée. Mais dans les songes, ce qui est banal devient très vite déroutant.

Une reine, sans sa tête !

Si finale­ment le pos­tu­lat de base d’Enypnion Redreamed ne brille pas d’o­rig­i­nal­ité – la thé­ma­tique du rêve, c’est vu et revu – on se laisse assez vite pren­dre au jeu. Entre des décors assez som­bres inspi­rant par­fois un sen­ti­ment de malaise et des tableaux assez loufo­ques, on a vite envie de creuser le moin­dre détail pour en saisir toutes les subtilités.

À pre­mière vue, rien ne va dans cette scène…

Dès lors qu’il s’ag­it de créer une ambiance, Enypnion Redreamed réus­sit plutôt bien l’ex­er­ci­ce. Les divers per­son­nages que ren­con­tre Jonathan bril­lent tous d’o­rig­i­nal­ité même si l’on peut regret­ter le manque d’in­ter­ac­tion avec ces derniers. 

Mis à part quelques lignes de dia­logues – moins d’une dizaine –, où le joueur peut choisir entre deux répliques – qui n’au­ront aucune con­séquence sur la suite des événe­ments – il n’y a pas grand chose à se met­tre sous la dent. 

Un gameplay assez simpliste

Si les jeux point’n’click n’ont pas la répu­ta­tion de pré­ten­dre pro­pos­er un game­play très élaboré, celui d’Enypnion Redreamed se lim­ite vrai­ment au strict min­i­mum. Le titre est divisé en chapitres, que vous pou­vez rejouer à tout moment. Pour quoi faire ? Aucune idée. 

Pour avancer dans le scé­nario, for­cé­ment, il fau­dra résoudre des énigmes. Pour ce faire, le joueur dis­pose d’un inven­taire d’objets…

Un inven­taire des plus basiques.

… et de l’ap­pui de l’Oneiroi. Celui-ci est matéri­al­isé sous la forme du curseur de votre souris. Il brille dès lors qu’un élé­ment impor­tant mérite votre attention.

Jonathan, quant à lui, reste tou­jours étrange­ment sta­tique. Comme s’il n’é­tait que spec­ta­teur de ses rêves…

Les forêts dans les jeux vidéo ont tou­jours un aspect étrange.

Il y a aus­si un pan­el d’énigmes à résoudre. Cer­taines sont très sim­ples. Pour d’autres, il suf­fit de cli­quer au hasard sur la fenêtre de l’écran, du moins, c’est l’im­pres­sion qu’elles don­nent. Mais pour quelques rares autres, il faut vrai­ment se creuser la tête pour en venir à bout. Elles inter­vi­en­nent plutôt vers la fin de l’aven­ture. Dom­mage que ces énigmes un tant soit peu réfléchies soit si marginales. 

Finale­ment, comme la plu­part sont résolues en quelques sec­on­des, la durée de vie du titre reste très limitée.

Des sym­bol­es étranges et un décor déroutant 

Même si un bon point’and’click n’a pas besoin d’un scé­nario qui vous occupe des jours – Boxville n’est pas non plus tran­scen­dant quant à sa durée de vie –, un peu de chal­lenge est tou­jours bien­v­enue. Or, ce n’est pas dans Enypnion que vous en trouverez.

Une aventure contemplative plutôt qu’un jeu basé sur la réflexion

Enypnion Redreamed reste finale­ment plutôt un jeu d’aven­ture qui plaira aux joueurs qui ont un petit pen­chant pour la con­tem­pla­tion. Pas non plus jusqu’à pouss­er cette car­ac­téris­tique jusqu’à son parox­ysme, comme c’est le cas dans Gris, ras­surez-vous.

Côté game design donc, rien à redire. Le titre pos­sède claire­ment une âme et le lore autour des rêves est bien présent. Le joueur sera amené à pro­gress­er dans dif­férents stades de con­sciences, même si le sen­ti­ment de pro­gres­sion n’est pas tou­jours présent. La bande-son est égale­ment recher­chée et on ne va pas s’en plaindre !

Par­fois, le titre s’in­spire des codes des jeux d’hor­reur, avec quelques jump scare bien dosés. Le tableau du cirque est vrai­ment réus­si et côté sen­sa­tion de malaise, on n’est pas loin de celle ressen­tie dans San­i­tar­i­um. Quelques ciné­ma­tiques vien­nent égale­ment ponctuer les chapitres offrant un cer­tain mouvement. 

Faut-il voir une métaphore dans le fait que Jonathan manip­ule une faux ?

Enypnion Redreamed est une belle décou­verte, même si la fin reste claire­ment sur­volée. Le joueur aura toute­fois un choix cornélien à faire, à vous de faire le bon !

Capture d'écran du jeu enypnion redreamed
Enypnion Redreamed : notre avis
Pour con­clure
Enypnion Redreamed est un point’nclick con­tem­platif qui met l’accent plutôt sur le game design et l’univers que sur les énigmes. Néan­moins, si vous cherchez un jeu court en one-shot pour vous chang­er les idées et vous évad­er dans un univers par­fois déroutant, le titre saura vous apporter satisfaction !
Note des lecteurs0 Note
pepitepepitepepitepepitepepite
Les +
Un univers orig­i­nal et un game design travaillé
Des per­son­nages sec­ondaires orig­in­aux avec un côté “Alice au pays des Merveilles”
Un scé­nario découpé en chapitres et des tableaux ayant cha­cun leur pro­pre cachet
Un jeu avec plusieurs fins
Les -
Une durée de vie assez courte (2–3 heures)
Des énigmes sem­blant par­fois aléatoires
Quelques bugs lors d’in­ter­ac­tion avec les éléments
pepitepepitepepitepepitepepite
3