
Avec Cuckold Simulator, vivez la vie de rêve d’un mâle bêta !
Si un genre vidĂ©oludique se prĂŞte bien aux pires extravÂaÂgances, c’est bien celui des simÂuÂlaÂtions ! Vous avez dĂ©jĂ forÂcĂ©Âment entenÂdu parÂler de ceux sur le transÂport routiÂer ou encore sur l’agriculture. La plateÂforme steam n’en tarÂit pas ! Mais ĂŞtes-vous prĂŞt Ă dĂ©couÂvrir ce CuckÂold SimÂuÂlaÂtor, litÂtĂ©raleÂment un simÂuÂlaÂteur de cocu ? S’il va sans dire qu’incarner le pire mâle bĂŞta qui soit, change quelque peu des hĂ©ros habituels, la forÂmule proÂposĂ©e par ce CuckÂold SimÂuÂlaÂtor promet sur le papiÂer une bonne dose d’humour grinçant, qui ne plaira pas Ă tout le monde.
Des clichés décomplexés : vous êtes le cocu de service
CuckÂold SimÂuÂlaÂtor repose entièreÂment sur un conÂcept très simÂple, celui d’être plongĂ© dans la vie d’un immense loosÂer, qui n’est respecÂtĂ© ni par sa femme ni par ses enfants ni par son Boss. Nous incarÂnons CuckÂold, probÂaÂbleÂment un nouÂvÂel actÂif, qui se fait Ă©crasÂer par tout le monde. Bien vite, nous dĂ©couÂvrons notre foyÂer, partagĂ© avec notre adorable femme, mais vous vous en doutez, pas uniqueÂment ! Et mĂŞme au traÂvail, c’est la catÂaÂstroÂphe. CuckÂold SimÂuÂlaÂtor tente de faire belle grâce Ă ce patron vĂ©reux, et Ă ces employĂ©s nĂ©vrosĂ©s, sans visages.
Notre CuckÂold de comÂpĂ©tiÂtion, ausÂsi bon qu’ingrat.
Mais alors, quel plaisir pourÂrions-nous trouÂver, nous autres joueurs, en endosÂsant le rĂ´le d’une serÂpilÂlière humaine gouluÂment trompĂ© par femme, sous ses yeux ? SĂ»reÂment celui de se payÂer une bonne tranche d’humour noir. Car dans ce domaine, CuckÂold SimÂuÂlaÂtor nous est venÂdu comme allant très fort dans le poliÂtiqueÂment incorÂrect, surÂfant allèÂgreÂment sur d’énormes clichĂ©s autour des privÂilèges comÂmuÂnauÂtaires, du salariÂat, du mĂ©tisÂsage et de l’infidĂ©litĂ©.
Voici l’image du foyÂer d’un mâle bĂŞta dans CuckÂold Simulator
OsĂ©, me diriez-vous, plutĂ´t origÂiÂnal mĂŞme pour un jeu vidĂ©o, la forÂmule a au moins le mĂ©rite de foncÂtionÂner auprès de son pubÂlic, et nous comÂprenons rapiÂdeÂment que rien n’est Ă prenÂdre au sĂ©rieux en lançant cette merÂveille vidĂ©oludique. MĂŞme le dĂ©veloppeur admet ne pas avoir optiÂmisĂ© son jeu durant l’écran de chargement !
Cuckold Simulator, un gros nanar, vraiment ?
Mais finaleÂment passĂ© l’effet de surÂprise, que reste-t-il Ă ce petit CuckÂold SimÂuÂlaÂtor venÂdu pour deux sous sur Steam ? Comme nous le redÂoutions, pas grand-chose. Au bout de la preÂmière demi-heure de jeu, soit un peu moins de la moitiĂ© de sa durĂ©e de vie, l’euphorie laisse place Ă l’ennui. Les perÂsonÂnages interÂacÂtÂifs se comptent sur les doigts d’une main, tout comme les zones Ă visÂiter, si bien que le tour du proÂpriĂ©Âtaire est vite fait. Alors oui, nous sommes sur un jeu indĂ© qui a tout du gros nanar, on le sait depuis le dĂ©part.
Si l’on peut parÂdonÂner au jeu d’être volonÂtaireÂment moche, l’absence d’animation et l’aspect dĂ©serÂtique des niveaux est inacceptable.
Mais quand mĂŞme ! Les PNJ n’ont pas d’animation, les zones sont litÂtĂ©raleÂment mortes et staÂtiques, très peu de diaÂlogues, aucun texte, seuls quelques clins d’œil par-ci par-lĂ vienÂnent nous apporter un petit soufÂfleÂment de nez. Moins parÂdonnable encore, mĂŞme le script des diaÂlogues est passÂable, sans finesse ! C’était pourÂtant tout ce que l’on attendait de ce jeu, des diaÂlogues marÂrants, mais qui Ă vouloir trop faire dans la surenchère, ne sont plus drĂ´les. Ă€ l’image d’un Ă©norme gâteau trop sucrĂ©, bon les deux preÂmières bouchĂ©es, mais vite Ă©cĹ“uÂrant par manque de conÂtenu. Dommage !
La scène avec le boss en arrivant en retard au traÂvail aurait pu ĂŞtre drĂ´le. Mais la surenchère des diaÂlogues fait tout tomber Ă l’eau.
Un concept intéressant, mais largement inexploité
TypÂiqueÂment, CuckÂold SimÂuÂlaÂtor fait parÂtie de ces jeux qui auraient pu ĂŞtre bons, avec un peu plus de moyens. Si Ă©videmÂment, retraÂvailler les diaÂlogues et ajouter plus du conÂtenu est la preÂmière chose Ă faire, il aurait Ă©tĂ© intĂ©resÂsant d’apporter cette dimenÂsion de simÂuÂlaÂteur au pasÂsage ! Pourquoi ne pas avoir creusĂ©, pour ce faire, l’aspect RPG qui aurait colÂlĂ© Ă merÂveille au conÂcept du jeu ? DĂ©jĂ , pouÂvoir nomÂmer son perÂsonÂnage et dĂ©velopÂper (beauÂcoup) les diaÂlogues, avec des formes de rĂ©ponsÂes Ă choix mulÂtiÂples exerçant une influÂence sur le cours de l’histoire du jeu, aurait Ă©tĂ© un bon dĂ©but !
Pour aller plus loin, il aurait Ă©tĂ© posÂsiÂble de bien mieux exploiter l’aspect gesÂtion-simÂuÂlaÂtion, en devant gĂ©rÂer coursÂes et facÂtures pour entretenir ce qui nous sert de femme et de foyÂer. Pourquoi ne pas avoir intĂ©ÂgrĂ© ne serait-ce qu’un simÂple invenÂtaire, ou mĂŞme plus simÂpleÂment un point-and-click ? Les portes Ă©taient nomÂbreuses, et un peu plus d’imagination aurait pu placÂer ce titre au rang qu’il mĂ©rite dans le paysage de l’humour satyrique.
CerÂtains clichĂ©s restent quand mĂŞme drĂ´les
