Tiens, un jeu d’horreur ayant pour thème les parcs d’attractions. L’idée est sympa ! C’est vrai qu’à l’abandon, ces lieux de joie et d’innocence ont quelque chose de sordide. Nous pouvons par exemple penser au River Country Water Park fermé en 2001 en Floride, qui a nourri quelques légendes urbaines. Avec une telle thématique, The Park sera-t-il à la hauteur ?
Il faut retrouver Callum.
Après une rapide entrée en matière, nous voilà à l’entrée d’Atlantic Island Park. Malgré la présence de lumière, le parc à thème a l’air bien vide et peu accueillant. Peut-être aurait-il été préférable de faire demi-tour, si seulement Callum, le fils de Lorraine n’avait pas fui à l’intérieur de celui-ci. Voilà donc que nous sommes obligés d’aller explorer les lieux à la recherche du garçon ! Après quelques mètres sur l’escalator, à l’entrée, l’ambiance change radicalement et nous avons l’impression d’entrer dans un mauvais rêve. Mais pourquoi ?
Il y a quelque chose qui cloche dans ce parc, et nous allons bientôt savoir pourquoi.
The Park est un jeu narratif, et rien de plus
Ne cherchez pas le moindre malaise dans The Park. Encore moins la peur, d’ailleurs, malgré la tentative des développeurs d’instaurer un climat de tension. Non, quelques bruitages et scares jump mal amenés n’iront pas en ce sens, et dans l’ensemble le jeu ne dégage aucune sensation de danger. Vous ne craignez rien, et jusqu’à preuve du contraire, il est même impossible de perdre votre partie. Certains passages restent cependant plutôt sombres, mais davantage intrigants qu’effrayants.
Nous sentons bien que le jeu essaye de faire peur en usant de certains éléments récurrents dans le genre, en vain.
The Park est un jeu sans action. Pas d’inventaire, pas d’arme, seulement une touche pour courir, avancer, et appeler votre fils ! Nous sommes loin d’un jeu d’horreur orienté survie, mais davantage sur un jeu narratif. Ainsi, ne vous attendez à aucun rebondissement majeur, vous n’aurez besoin d’aucun réflexe pour venir à bout de l’aventure, extrêmement courte, au passage avec une durée de vie d’environ une heure. Il n’est d’ailleurs même pas nécessaire de réfléchir pour la finir, il nous suffit de suivre le chemin qui se présente à nous et de faire un tour dans toutes les attractions présentes pour avancer dans l’histoire !
Vous aurez le loisir de parcourir toutes les attractions de The Park. À vous de voir, si cela est un plaisir.
Une compagnie mystérieuse
Durant notre exploration, nous allons assister à quelques scènes nous expliquant ce qu’il s’est passé ici. Le tout est totalement scripté, il n’y a rien à faire hormis suivre le chemin qui se présente devant nous. Raison pour laquelle, avec ses aspects de train fantôme grandeur nature, The Park n’a d’un jeu vidéo que l’interaction que nous avons sur le contrôle de notre personnage. Parfois, un peu de visite vient nous surprendre au détour d’un chemin avec les apparitions surprises du hamster, et du boogeyman, personnages dont nous ne savons d’ailleurs rien à la fin de l’aventure. Ils n’ont aucune utilité au scénario et vous ne saurez même pas pourquoi ils sont là. La réponse à cette question nécessite de chercher du côté de The Secret World, un autre jeu du studio Funcom. En définitive, ces deux personnages semblent avoir été intégrés uniquement pour faire peur, et encore une fois c’est raté.
L’une des rares rencontres avec les antagonistes. Nous n’en retiendrons rien.
The Park est minuscule à explorer
Le jeu est linéaire au possible. Son seul intérêt réside dans l’exploration du parc, car même s’il est loin d’être une référence graphiquement parlant, certains plans restent sympathiques et il est possible de trouver un plaisir à découvrir les attractions. Bien courtes hélas, car le parc est à la hauteur de la durée de vie du jeu, minuscule ! Bien vite, la sensation d’ennui revient au galop et l’ensemble reste bien vide. Les quelques notes que l’on trouve par magie sur notre route ne parviennent ni à apporter un peu de profondeur à The Park ni même au personnage de Lorraine tourmenté par la disparition de Callum.
The Park nous invite simplement à suivre le chemin qui se présente devant nous. Les quelques attractions accessibles permettent d’avancer dans l’histoire.
Vous trouverez quelques notes sur votre route pour comprendre les raisons de la fermeture du parc, sans grand intérêt non plus.
The Park est fermé pour maintenance
Finalement, le parc à thème est fermé au public et nous comprenons pourquoi. Il aurait nécessité encore une bonne dose d’implication de la part de ses créateurs pour être réellement amusant. Une histoire et des antagonistes moins survolés, plus de contenu et un gameplay plus évolué auraient déjà été un bon début. Et surtout, un peu de folie.
Il est aussi difficile de classer The Park dans la famille des jeux d’horreur. Les deux antagonistes ne parviennent pas à rattraper cette idée, car hormis lors de quelques apparitions anecdotiques, ils ne servent à rien. Si telle était la volonté de Funcom comme le sous-entend le pas très lent de Lorraine, caractéristique de gameplay récurrente dans les jeux de survie, c’est encore une fois un raté.
Ne boudons pas notre plaisir, certains passages de The Park ont un rendu quand même bien sympa, mais creux.