Maximo Ghosts to Glory, le chef-d’oeuvre mésestimé de la PlayStation 2
Dernière mise à jour le 6 septembre 2022 par FemelleAlpha
Maximo Ghosts to Glory
- Date de sortie européenne : 1er mars 2002
- Développeur : Capcom Digital Studios
- Éditeur : Capcom
- Plate-forme : Ps2, Playstation Network
- Catégorie : Plate-forme
Le début des années 2000 a donné vie à des classiques intemporels en matière de jeux vidéo, et le catalogue sensationnel de la PlayStation 2 ne sera pas là pour me faire mentir. Ratchet et Clank, Jack and Daxter ou encore Prince of Persia ont su marquer le genre de la plate-forme et si comme moi vous l’appréciez au point de l’estimer aux fondements de votre passion, il est fort probable que Maximo vous dise quelque chose.
Dans Maximo Ghosts to Glory, la mort est au chômage !
En tant que preux chevalier régnant sur son royaume, Maximo a le devoir de protéger les siens. Quelle surprise lorsque de retour de la guerre, il découvre Achille son ancien conseiller l’ayant remplacé sur le trône en retenant prisonnière sa princesse, Sofia ! Ni une ni deux, Maximo accourt au secours de sa dulcinée, et… meurt.
Voilà comment débute l’aventure au scénario certes basique, mais ô combien révélateur sur l’aspect tant funèbre que loufoque de la suite de l’aventure. Une fois mort, Maximo va rencontrer la faucheuse et encore une fois la suite ne va pas cesser de vous surprendre. Réveillés par Achille, les morts sont rappelés sur terre sous forme de zombis tuant le travail de la faucheuse. En échange d’un retour à la vie, Maximo va devoir faire ses preuves, en retrouvant Achille pour stopper ses exactions et au passage, comme un bon mâle alpha, reconquérir sa princesse !
Tout se monnaye, même avec la faucheuse !
Chevalier sans peur, sans reproche
Maximo Ghosts to Glory s’inscrit dans la pure lignée des premiers jeux de plate-forme en trois dimensions. Sur votre route, il va falloir vous frayer un chemin avec votre épée parmi les morts-vivants à travers cinq mondes iconiques à savoir un cimetière, une forêt hantée, une toundra, une dimension infernale, et enfin votre château ! Croyez-moi, cela ne sera pas de tout repos, car le jeu est en lui-même est un véritable petit défi avec une difficulté bien corsée, mais non frustrante ! Car si les erreurs demeurent en général assez punitives, nous sommes ici bien loin d’un simple die and retry et le jeu fait la part belle à la prudence et à l’anticipation.
Le cimetière, premier niveau du jeu vous met tout de suite dans l’ambiance.
Propres à chaque monde traversé, les ennemis sont nombreux et plus ou moins contrariants. Il est nécessaire de bien connaître leurs actions pour ne pas terminer à l’eau. Pour survivre, vous trouverez sur votre route de nombreuses améliorations pour votre épée et pour votre bouclier. Vous aurez aussi à choisir parmi différents sortilèges et techniques que vous trouverez durant votre aventure, comme la possibilité de tournoyer, créer des ondes de choc ou balancer votre bouclier dans les dents de vos adversaires. Pour ce qui est de votre armure cependant, prenez garde, car à force de prendre des gifles vous finirez littéralement en slip.
Aussi, dans Maximo rien n’est gratuit. Les checkpoints permettant de sauver votre progression dans chaque niveau, sont parfois bien éloignés les uns des autres et en cas de mort répétée, il faudra payer la faucheuse pour obtenir des “continu” en cas de game over, sous peine de devoir tout recommencer. Même sauvegarder votre partie vous coûtera la bagatelle de 100 pièces d’or !
Tout se paye dans Maximo, même une sauvegarde !
Sur toute la ligne, Maximo Ghosts to Glory garde une réalisation maîtrisée
Découvrir le monde à la fois sinistre et décalé de Maximo Ghost to Glory est un véritable plaisir. Et il faut dire que le jeu a vraiment bien vieilli ! Les animations sont soignées et les niveaux sont nombreux et variés, avec des thématiques bien définies entre chaque monde, point très important à respecter dans tout bon jeu de plate-forme au risque d’installer une forme de lassitude. Nous apprécions aussi le soin de cette réalisation portée jusqu’à la jaquette, délicieusement rétro et contenant une notice d’utilisation magnifiquement illustrée, petit plaisir aujourd’hui volé.
Une jaquette au charme toujours intact.
Traverser les niveaux et leurs décors variés est un régal pour les yeux, ici les marécages mystérieux du grand plongeon.
Pour les musiques c’est du tout bon, inspirées et burlesques, elles collent parfaitement à l’univers du jeu en reprenant notamment certains hymnes de ce bon vieux Ghosts’n Goblins dont Maximo Ghosts to Glory est l’héritier direct.
Il faudra néanmoins se familiariser avec la caméra, qui pose parfois quelques problèmes en ayant tendance à se placer trop près de notre héros, ou alors en dehors du champ de vision lors des sauts ou esquive. Cela se révèle, il est vrai, parfois frustrant !
Des boss et des baisers
À la fin de chaque monde, il sera nécessaire d’affronter le maître du lieu. Les boss sont originaux, et proposent des défis sympathiques, mais loin d’être insurmontables. Après l’affrontement, vous pourrez faire un choix auprès de quatre sorcières : une sauvegarde, une armure, ou un baiser. Choisir ce dernier facilitera votre aventure en améliorant vos capacités et là encore, le jeu accuse de l’âge en affichant des personnages féminins aux formes affriolantes !
Les boss sont plaisants, ici le fossoyeur du village fait office de première rencontre, mais sans grande difficulté !
Alors, quelle récompense allez-vous prendre ?
Les +
- L’univers lugubre et son humour noir.
- Pure plate-forme en 3D.
- Des héros attachants.
- Un bon défi.
- Le système de progression à l’ancienne.
Les -
- Caméra parfois perfectible.
Maximo Ghost to Glory est un crève-cœur, car bien qu’il soit un véritable incontournable chez les connaisseurs du genre, il n’est pas parvenu à marquer l’imagerie populaire et est progressivement tombé dans l’oubli.
Ses personnages attachants, sa réalisation maîtrisée, et son univers au charme fou hérité des meilleurs sides scrollers des années 1980 justifient à eux seuls de mettre la main sur cette perle afin de découvrir ou redécouvrir ce qu’était un véritable jeu de plate-forme, avant les normes actuelles.
Le mot de la fin : Pour ceux souhaitant découvrir Maximo, vous pouvez encore le trouver d’occasion facilement et pour un prix accessible, mais je sens que la côte va augmenter drastiquement dans les prochaines années donc profitez en maintenant.