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Invitationem : notre test

Dernière mise à jour:
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Date de sortie
30 octo­bre 2021
Développeur
Julien Bartholi­ni
Édi­teur
Créa­tion 10542
Plates-formes
PC
Caté­gorie
Jeu d’horreur sur navigateur
Notre score
4

Invitationem

Peut-être devri­ons-nous com­mencer par citer le développeur lui-même lorsqu’il présente Invi­ta­tionem : “Un game­play et une his­toire sim­ple, inspirée des codes du ciné­ma d’horreur clas­sique et de ses stéréo­types”. Vous l’au­rez com­pris, Invi­ta­tionem ne va pas faire dans l’o­rig­i­nal­ité. C’est un jeu nav­i­ga­teur gra­tu­it, que vous pou­vez décou­vrir très sim­ple­ment sur sa page offi­cielle.

Nous voilà donc retournés au début des années 90′, par une nuit très noire, au volant d’une voiture, au beau milieu d’une forêt. Il pleut à tor­rents. Soudain, la panne.  Le décor est plan­té, et la pre­mière aide que vous allez trou­ver, c’est ce manoir au bout du chemin der­rière sa grille en fer forgé. Si vous ne vous lassez pas de ces his­toires de fan­tômes et des lieux, à pri­ori, aban­don­nés, le titre va vous servir.

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Il n’y avait vrai­ment aucun autre endroit où deman­der de l’aide ?

Invitationem, une expérience horrifique minimaliste très soignée

Comme dans tout point’n’click ne vous atten­dez pas à une révo­lu­tion tech­nique en ter­mes de Game­play. Invi­ta­tionem est tout ce qu’il y a de plus basique sur ce point, aucun menu, un sim­ple curseur pour nav­iguer entre chaque scène, activ­er des mécan­ismes et résoudre des énigmes, et le tour est joué. C’est avant tout pour sa mise en scène que brille Invi­ta­tionem, avec ses décors soignés et son aven­ture sim­ple, mais captivante.

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Vous voilà coincé dans ce manoir, qui sem­ble avoir quelques petits problèmes

Graphique­ment, c’est une réus­site : il se dégage un bon malaise dans toutes les pièces de la mai­son, nous sen­tons qu’un véri­ta­ble soin y a été apporté. Les tex­tures sont belles, et l’am­biance sonore très réussie. Bruitages et musiques inter­vi­en­nent à point nom­mé et par­ticipent à la ten­sion con­stante du titre.

Si tous les décors sont sta­tiques, une caméra flot­tante parvient à vitalis­er une nav­i­ga­tion au curseur. Cette maîtrise dans la réal­i­sa­tion nous fait vite oubli­er le car­ac­tère très clas­sique du scénario.

D’un point de vue de l’am­biance aus­si, c’est une franche réus­site. Invi­ta­tionem est un jeu immer­sif et l’on prend plaisir tant à décou­vrir l’énigme que cache chaque pièce, que d’ex­plor­er chaque recoin de cette vieille demeure pour le moins curieuse.

Cerise sur le gâteau, nous avons même le droit à quelques ani­ma­tions de temps à autre pour soulign­er les temps forts de l’ex­plo­ration de la sin­istre demeure.

Une peur bien maîtrisée

Faire bien avec peu de moyens, c’est le pari réus­si pour Julien Bartholi­ni. Le titre n’ex­cède pas la demi-heure en ter­mes de durée de vie, mais ne souf­fre d’au­cun temps mort. Faire moins, mais mieux, voilà qui nous plaît.

Invi­ta­tionem ne tombe pas dans le piège de la surenchère et en dehors de deux scares jump plutôt sym­pas, tout est affaire de psy­cholo­gie. Qu’y a‑t-il au bout de ce couloir ? Ce bruit est-il nor­mal ? Que cache le rideau de douche ? Suite logique, Invi­ta­tionem use et abuse aus­si de cer­tains gim­micks très courants dans le monde des jeux d’hor­reur, comme le dic­ta­phone, la mai­son prison, la con­fu­sion spa­tio-tem­porelle, ou les tableaux han­tés. Encore une fois, la réal­i­sa­tion réussie nous fait bien vite oubli­er le côté “déjà vu”.

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Un clas­sique dans le jeu d’hor­reur, l’en­trée est main­tenant condamnée

Les énigmes sont aus­si plutôt bien réal­isées, bien qu’un peu trop sim­ples à notre goût. Vous devrez donc par­venir à ouvrir quelques cof­fres-forts, décrypter quelques for­mules et chercher quelques clés. Ici, la courte durée du titre ne per­me­t­tait pas non plus de dévelop­per davan­tage cet aspect. Si les point’n’click ne sont pas recon­nus pour être des poin­tures en ter­mes de re-joua­bil­ité, Invi­ta­tionem ne déroge pas à la règle non plus, bien que vous puissiez vous amuser à chercher quelques secrets au cours d’une sec­onde partie.

Les énigmes sont plutôt simples

Si la fin est très sug­ges­tive et plutôt réussie aus­si, dif­fi­cile de ne pas espér­er une nou­velle aven­ture du même acabit mais dans un autre ordre de grandeur. Un scé­nario un peu plus poussé, plus d’énigmes, mais avec cette sim­plic­ité et cette acces­si­bil­ité ! Qui plus est, Invi­ta­tionem est jouable via un sim­ple nav­i­ga­teur. Alors, si vous avez aimé autant que nous ce petit jeu, partagez-le à vos con­tacts qui aiment les jeux d’hor­reur ! Ou pas, d’ailleurs.

Sans abuser des scare jump, la peur s’in­stalle naturelle­ment dans le titre en jouant sur notre paranoïa.

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Invi­ta­tionem
Pour con­clure :
Invi­ta­tionem n’en reste pas moins un petit jeu pour nav­i­ga­teur et nous lui attribuons 4 pépites pour ce qu’il est à son niveau, une belle réus­site. Sa sim­plic­ité n’a d’égal que la pro­preté de sa réal­i­sa­tion et nous ne pou­vons de ce fait que vous con­seiller d’y jouer si vous aimez les jeux d’horreur rétros et con­cis. À quand un prochain titre à plus large échelle et avec davan­tage de moyens, M. Bartholini ?
Les +
Un jeu nav­i­ga­teur donc très accessible
Gra­tu­it mais ne dépré­cie pas en ter­mes de qualité
Une réal­i­sa­tion clas­sique mais très bien ficelée
L’ambiance du manoir bien orchestré
Les -
Fatale­ment, durée de vie très courte
Énigmes assez simples
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4