Golden Sun

Golden Sun : notre test

Dernière mise à jour:
Golden Sun
Date de sortie
22 févri­er 2002
Développeur
Camelot Soft­ware Planning
Édi­teur
Nin­ten­do
Plates-formes
Game Boy Advance
Caté­gories
RPG tac­tique
Notre score
5

Si le pou­voir des qua­tre étoiles élé­men­taires enflamme les phares, le monde sera livré au sort de l’alchimie. Voici le pos­tu­lat, d’une bien longue aven­ture au-devant d’énigmes et de cof­fres aux tré­sors dans l’un des meilleurs RPG jamais créé.

Une quête épique

Nous incar­nons Vlad, un jeune homme devant quit­ter son vil­lage natal à la suite d’un évène­ment cat­a­strophique orchestré par deux puis­sants com­bat­tants nom­més Sala­man­dar et Phoenix­ia au som­met du mont Alpha. Le jeu en lui-même est une alter­nance de phase d’ex­plo­ration en caméra supérieure, de com­bats et de petites scènes venant ponctuer toute l’aven­ture. Les dia­logues ren­for­cent grande­ment l’im­mer­sion, avec des ani­ma­tions soignées et les por­traits des per­son­nages por­tant un vis­age bien défi­ni aux représen­ta­tions 2D de nos héros.

Golden Sun GBA

Le som­met du mont Alpha, au début de l’aven­ture durant l’un des nom­breux dialogues.

Golden Sun : Un univers inspirant

Gold­en est une épopée à tra­vers le con­ti­nent fan­tai­siste de Weyard. Aux côtés de Vlad et son groupe, vous tra­verserez des envi­ron­nements var­iés comme des plaines, des forêts, des déserts et pléthore de ruines et don­jons faisant le sel d’un jeu de rôle clas­sique digne de ce nom, nom­mons ain­si la forêt de Koli­ma et la régénéra­tion d’un vieil arbre nom­mé Tret, l’ar­dent désert de Lamakan et ses mirages à vous ren­dre fou, ou encore la tra­vers­er de la mer de Karagol vers Tol­bi où vous affron­terez un Krak­en red­outable pour défendre votre navire.

Golden Sun GBA

Quelques envi­ron­nements du jeu, en haut à gauche le phare de Mer­cure, en haut à droite le tem­ple Lama, en bas à gauche la mer de Karagol, en bras à droite la forêt de Mogall.

Le bes­ti­aire est à ce titre large­ment inspiré de créa­tures exis­tantes dans divers folk­lores comme le kobold chez les Ger­mains, des ogres et autres chimères, mais aus­si d’in­vo­ca­tions comme Tia­mat, Ram­sès, Kirin, Thor et Nep­tune respec­tive­ment tiré des mytholo­gies baby­loni­enne, égyp­ti­enne, chi­noise, scan­di­nave et grecque. Cet éclec­tisme dans son back­ground fait de Gold­en Sun un jeu de rôle bien loin des codes clas­siques du JRPG, ce qui a su par­ticiper notam­ment à son suc­cès auprès de joueurs qui comme moi s’i­den­ti­fient bien mieux aux univers de jeux de rôles à l’Européenne.

Les nom­breux affron­te­ments aux tours par tours n’ont jamais été aus­si dynamique et impres­sion­nants, avec leurs ani­ma­tions à couper le souffle.

Il est pos­si­ble d’a­gir sur le monde avec divers­es magies nom­mées “Psyn­er­gies” afin de résoudre des énigmes pour avancer dans l’aven­ture. Les nom­breuses villes per­me­t­tent de se repos­er et acquérir du nou­veau matériel.

Un petit tour en ville bien mérité pour équiper nos héros avec de nou­velles armes et armures.

Des mécaniques de jeu à l’efficacité indéfectible

Ici, pas de sima­grées, nous retrou­vons ce bon vieux sys­tème de tour par tour “attaque-magie-objet” qui a déjà bien fait ses preuves. C’est à mon sens, le sys­tème de com­bat le plus agréable et grat­i­fi­ant dans les jeux de rôle, car il per­met une meilleure réflex­ion sur les straté­gies à adopter et un équili­brage plus pré­cis. Nous con­trôlons donc les actions de Vlad, Garet, Ivan et Sofia, affil­iés respec­tive­ment aux éner­gies de la terre, du feu, de l’air et de l’eau dans l’u­til­i­sa­tion de leurs sortilèges.

À gauche, l’écran de com­bat avec le choix des sor­tilèges. À droite, Ivan lance un sort de foudre.

Le sys­tème d’emploi des djinns vient apporter la touche d’o­rig­i­nal­ité à la joua­bil­ité en per­me­t­tant par le biais de créa­tures à débus­quer au cours de l’his­toire d’user de puis­santes invo­ca­tions. Respec­tive­ment attachés aux héros selon leurs natures, les djinns aug­mentent les sta­tis­tiques de ces derniers lorsqu’ils sont act­ifs, mais les réduisent con­sid­érable­ment lorsqu’ils récupèrent, notam­ment après une invo­ca­tion. Il faut alors veiller à leur usage surtout pen­dant les com­bats de boss au risque de pren­dre des dégâts trop impor­tants. Au niveau de leurs rôles, notre équipe de qua­tre aven­turi­ers est com­plé­men­taire et il est néces­saire d’user des forces et faib­less­es de cha­cun pour avancer.

Il est par­fois néces­saire d’af­fron­ter les djinns (pho­to à droite) avant de pou­voir les activ­er dans les menus (pho­to à gauche).

Notons d’ailleurs l’aspect certes légère­ment car­i­cat­ur­al, mais ô com­bi­en logique des capac­ités des per­son­nages selon leur apparence : Vlad est un guer­ri­er hétéro­clite, Garet l’homme fort du groupe est le plus résis­tant, Ivan le plus chétif est doué d’une magie puis­sante, et enfin la touche fémi­nine Sofia pren­dra soin de garder votre équipe en vie en sec­onde ligne. Nous sommes bien loin de ces titres igno­rant de plus en plus cette cohérence entre les per­son­nages et leurs actions, comme un cer­tain Brave­ly Default au char­ac­ter design hideux trop sou­vent com­paré à Gold­en Sun.

Source : forum Généra­tion Nintendo

Un émerveillement visuel et sonore

Impos­si­ble de par­ler de Gold­en Sun sans relever la beauté de ses graphismes et de ses musiques mémorables. Encore aujour­d’hui, après presque vingt ans, la 2D très pig­men­tée vieil­lit très bien et n’a pas per­du de sa superbe, au point qu’il est tou­jours pos­si­ble d’en appréci­er la beauté nonob­stant bon nom­bre de réal­i­sa­tions actuelles.

Ici les capac­ités de la Game Boy Advance sont exploitées à leur max­i­mum. Cer­tains sorts et invo­ca­tions sont réelle­ment impres­sion­nants, et les dif­férents paysages et décors intérieurs sont repro­duits pen­dant les phas­es de com­bats en s’of­frant même des change­ments d’an­gles durant les actions. Du jamais vu à l’époque.

Quelques-unes des somptueuses ciné­ma­tiques d’in­vo­ca­tion sur Game Boy Advance en 2001 : Météore, Thor, Apoc­a­lypse, Neptune.

 Lors des affron­te­ments, les ani­ma­tions sont léchées, chaque adver­saire béné­fi­cie d’un soin sur sa mod­éli­sa­tion dans dif­férents plans de face, de dos, pen­dant ses actions ou lors de l’en­caisse­ment des attaques. Mais un beau jeu n’est rien sans cet ingré­di­ent non quan­tifi­able qui se nomme le charme. Une fois encore l’aspect général du jeu est dif­fi­cile­ment cri­ti­quable et parvient à nous immerg­er instan­ta­né­ment dans son univers col­oré très mar­qué. Les musiques de Gold­en Sun font par­tie inté­grante de son univers et soulig­nent chaque lieu et affron­te­ment par une émo­tion bien par­ti­c­ulière. Ne soyez d’ailleurs pas éton­né, vingt ans après, de tou­jours en chan­ton­ner cer­taines mal­gré vous.  Men­tion spé­ciale aux hymnes du phare de Vénus ou au thème de com­bat de Fél­lix. Mag­iques, récon­for­t­antes ou mys­térieuses, les com­po­si­tions de Motoi Sakura­ba parvi­en­nent à ne jamais être répéti­tives durant la ving­taine d’heures néces­saire pour men­er à bien l’aven­ture avec l’at­ten­tion qu’elle mérite.

Golden Sun
Gold­en Sun : Notre avis
Pour con­clure :
Gold­en Sun est une bombe tout droit sor­tie de l’âge d’or des années 2000. Si vous étiez trop jeune ou sim­ple­ment si vous êtes passé à côté lors de sa sor­tie, je ne saurais vous con­seiller que de par­venir à met­tre la main sur cette car­touche pour, l’espace d’un instant vivre une aven­ture intem­porelle à l’apogée du RPG tour par tour.
Note des lecteurs0 Note
pepitepepitepepitepepitepepite
Les +
Des graphismes chaleureux et intemporels.
Scé­nario cap­ti­vant, per­son­nages attachants.
De vrais affron­te­ments au tour par tour.
Les villes et envi­ron­nements var­iés, l’aventure.
L’univers, unique et poétique.
Une bande orig­i­nale totale­ment ÉPIQUE.
Les -
Le mode affron­te­ment Link anecdotique.
L’espoir d’une suite digne après le troisième épisode.
pepitepepitepepitepepitepepite
5