Torment : Tides of Numenera

Torment : Tides of Numenera : notre test

Dernière mise à jour:
Torment : Tides of Numenera
Date de sortie
28 févri­er 2017
Développeur
inX­ile Entertainment
Édi­teur
Tech­land
Plates-formes
PlaySta­tion 4, Xbox One, Microsoft Win­dows, Lin­ux, Mac OS
Caté­gories
RPG, jeu de rôle
Notre score
3

Le joueur incar­ne le « Dernier Reli­quat », dernier récep­ta­cle de la con­science du Dieu Changeant , qui a su extraire son âme de son corps et la plac­er dans d’autres, créés dans ce but. Les autres corps, les anciens reli­quats sont aban­don­nés, mais ne meurent pas et dévelop­pent une con­science dépourvue de souvenirs.

Le Dieu Changeant — et de ce fait le dernier reli­quat — sont pour­suiv­is par l’Af­flic­tion, une ter­ri­ble créa­ture, qui cherche à les détruire.

Tides of Numen­era se déroule dans le « Neu­vième Monde », sur Terre, dans un futur loin­tain où plusieurs civil­i­sa­tions ont prospéré avant de dis­paraître en lais­sant der­rière elles des ruines et reliques des temps anciens. Les arte­facts mag­iques qui demeurent se nom­ment les « numenéras ».

Le jeu démarre in medias res : sans savoir qui vous incar­nez, vous chutez du ciel. Le choc avec le sol sem­ble inévitable. Vous finis­sez par heurter bru­tale­ment le sol. Bonne nou­velle, vous n’êtes pas mort, seule­ment atteint d’une amnésie totale. Deux joyeux lurons fascinés par votre tatouage — sym­bole des reli­quats du Dieu Changeant (ça vous com­mencez à vous en sou­venir et vous con­stru­isez un labyrinthe con­vivial dans votre esprit) — seront à vos côtés pour cet éveil quelque peu bru­tal et guideront vos pre­miers pas dans cet univers pour l’in­stant inconnu.

Tides of Numenera

Tides of Numen­era emprunte le moteur graphique de Pil­lars of Eter­ni­ty et nous offre une expéri­ence en 3D isométrique qui ravi­ra les nos­tal­giques de Bal­dur’s Gate. Les décors et tex­tures sont var­iés, soignés et tra­vail­lés. Chaque lieu, carte, bâti­ment, per­son­nage a un je-ne-sais-quoi orig­i­nal qui donne de la pro­fondeur au jeu.

Tides of Numenera, un jeu axé sur les dialogues

Tides of Numen­era est un RPG old school où les dia­logues tien­nent une place impor­tante. Chaque PNJ présente une cer­taine pro­fondeur et un back­ground tra­vail­lé ce qui ravi­ra les ama­teurs de jeu de rôle papi­er.  Les quêtes peu­vent être résolues de dif­férentes manières. Par la diplo­matie et la per­sua­sion ou bien en employ­ant la force.

Point de com­bat, chaque sit­u­a­tion houleuse est appelée crise. Vous pou­vez la résoudre paci­fique­ment, ou en venir aux mains. Cha­cun sa philoso­phie. Régulière­ment vous serez amenés à faire des jets de puis­sance, agilité ou encore intel­lect. Soit vous vous collez à cette tâche, soit vous lais­sez vos com­pagnons le faire à votre place. Plus vous dépensez de points de puis­sance, agilité ou intel­lect, plus vous avez de chance de réus­sir et de ce fait, résoudre le con­flit paci­fique­ment. Atten­tion tout de même à les utilis­er avec parci­monie, pour les récupér­er vous devrez soit utilis­er des objets, soit vous reposer.

Les classes

Tides of Numen­era vous offre trois class­es : (femme ou homme)

  • glaives : ce qui cor­re­spond vague­ment à un guerrier,
  • nano : une sorte de mage,
  • jack : une classe inter­mé­di­aire, un mix des deux.

Chaque niveau sup­plé­men­taire vous per­met de monter :

  • Votre réserve (puis­sance, célérité, intellect)
  • Votre avan­tage
  • Votre effort (le nom­bre d’ac­tions par tour)
  • Vos capac­ités
  • Vos tal­ents

Les différents objets

Les Cyphers

Lors de votre explo­ration du “Neu­vième Monde” vous ramasserez des cyphers. Ce sont des objets con­som­ma­bles qui s’équipent automa­tique­ment dans votre inven­taire. Une fois con­som­més lors d’un com­bat, les cyphers dis­parais­sent. Atten­tion à ne pas en ramass­er trop : en effet le fait d’en porter trop vous don­nera des malus non négligeables.

Les artefacts

Con­traire­ment aux cyphers, les arte­facts sont des objets équipables tels des capes, armes, armure etc.

Les curiosités

Les curiosités ont toutes une his­toire et n’ont pas trop d’in­térêt, sauf quelques-unes, si ce n’est être reven­dues à des marchands.

Tides of Numenera : Les compagnons

Parce qu’il est tou­jours dan­gereux de se promen­er seul dans un monde quelque peu hos­tile, Tides of Numen­era vous offre la pos­si­bil­ité de recruter des compagnons.

Sur 6 com­pagnons disponibles dans le jeu, vous pour­rez en choisir 3 qui par­tiront à l’aven­ture avec vous et se bat­tront à vos côtés.

Vous pour­rez utilis­er leurs points d’ef­forts pour réus­sir les quêtes, les exploiter au com­bat et bien évidem­ment les équiper ou les utilis­er comme mules pour porter vos objets.

Du côté du back­ground, rien à dire : ils ont tous une per­son­nal­ité à part entière. Vous pour­rez vous entour­er d’un schiz­o­phrène, d’une petite fille qui par­le à un “dieu” ou encore d’une sœur de fardeau : un autre reli­quat du Dieu Changeant, comme vous, et bien d’autres encore…

Le système de Combat

Inutile de vous pré­cis­er que Tides of Numen­era con­siste en un sys­tème de com­bat tour par tour. Si lors d’une crise, vous choi­sis­sez la bas­ton, voilà à quoi il faut vous attendre.

Patience est mère de sûreté

Étant une grande ama­trice de Bal­dur’s Gate, je m’at­tendais à un sys­tème de com­bat équiv­a­lent. Mais dans Tides of Numen­era, on s’en­nuie. Les com­bats sont lents, les tal­ents trop nom­breux et très peu orig­in­aux. Plus on avance dans le jeu, plus on a ten­dance à éviter les com­bats, non pas par rôle­play, mais parce que c’est une vraie torture.

Tides of Numenera : Les différents types de dégâts

Si vous jouez, comme moi nano, vous pour­rez choisir le type de dégâts que vous infligerez : énergé­tiques, chim­iques, trans­di­men­sion­nel ou mental.

Hon­nête­ment, je n’y vois pas grand intérêt si ce n’est que chaque type inflige aux enne­mis des malus différents.

Le décor

Par­fois, cer­tains com­bats peu­vent être sim­pli­fiés en util­isant des élé­ments de décor : que ce soit pour réduire les dégâts, occu­per les enne­mis, etc. N’hésitez pas à en faire usage pour sauver votre peau.

Augmenter ses changes de toucher et les dégâts de vos attaques

Si après vous être fait un café, en atten­dant votre tour pour agir, vous voyez que les enne­mis sont trop résis­tants, utilisez des points d’ef­forts (puis­sance, célérité, intel­lect) pour aug­menter vos chances de touch­er et les dégâts.

Sinon vous pou­vez utilis­er vos cyphers et autres objets.

Atten­tion cepen­dant à ne pas trop dépenser de points, sinon il vous fau­dra dormir.

Bonne nou­velle, si vous en avez assez de com­bat­tre : il vous reste une solution.

La fuite

Les enne­mis sont plus forts que vous ? Bonne nou­velle, vous pou­vez fuir le com­bat, atten­tion tout de même à réu­nir votre équipe.

La mort

Bonne nou­velle ! Dans Tides of Numen­era, la mort est rarement défini­tive et peut même être béné­fique.  Chaque fois où vous pensez que c’est la fin, vous vous retrou­verez dans le labyrinthe de votre esprit. Pra­tique non ?

Tides of Numenera : Les flux

Les flux est un sem­blant de sys­tème d’aligne­ment. Vos actions, vos paroles influ­ent sur les flux de Tides of Numen­era, ce qui influe sur la réac­tion des PNJ envers vous.

Flux Bleu

sagesse, le mysticisme

Flux Rouge

pas­sion, action, impulsivité

Flux Indi­go

jus­tice, bon­té, com­pro­mis général

Flux Or

char­ité, sac­ri­fie, empathie

Flux Argent

admi­ra­tion, gloire

Si l’idée est intéres­sante et change du tra­di­tion­nel sys­tème manichéen : le bien con­tre le mal, il manque quelque chose. Le choix d’ax­er l’aligne­ment sur la per­son­nal­ité et non pas la morale ouvre plus de pos­si­bil­ité et de rôle­play dif­férent. Ici c’est raté. Les flux n’in­flu­ent (oui ça rime) que très peu sur le déroule­ment du jeu.

La durée de vie

Dif­fi­cile de chiffr­er la durée de vie d’un RPG. Tout dépend si vous êtes féru des quêtes sec­ondaires ou non. Comptez entre une ving­taine et une trentaine d’heures, ce qui est pleine­ment satisfaisant.

La bande-son

La musique est vrai­ment immer­sive et illus­tre avec brio les dif­férentes zones du jeu. Les bruitages n’én­er­vent pas ni ne choquent, ce qui présente un sacré avan­tage. Quant aux voix, très peu de dia­logues sont dou­blés, mais cela n’altère en rien l’ex­péri­ence de jeu. L’abon­dance de textes se suf­fit ici à soi-même.

Torment : Tides of Numenera
Tor­ment : Tides of Numenera
Pour con­clure
Si vous êtes ama­teur des RPGs old school tels Baldur’s Gate ou encore Planescape Tor­na­ment, vous en avez pour votre argent. Le jeu présente une cer­taine beauté et poésie et est prenant. Quant à moi, je reste con­va­in­cue qu’il est dif­fi­cile de faire un RPG plus prenant et plus immer­sif que Arcanum : Of Steam­works and Mag­ick Obscu­ra. Qui plus est, le sys­tème de com­bat n’y était pas si mau­vais que ça. 🙂
Les +
L’univers très tra­vail­lé, l’histoire du monde et les longs dia­logues plairont aux rôlistes.
Des dia­logues bien ver­beux, affreuse­ment bien écrits.
Une bonne dose d’é­mo­tions et des quêtes plutôt immersives.
Les -
Le sys­tème de com­bat tout bon­nement chiant.
Un titre bien moins à la hau­teur que Planescape Torment.
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