Dungeon Rats

Dungeon Rats : notre test

Dernière mise à jour:
Dungeon Rats
Date de sortie
4 novem­bre 2016
Développeur
Iron Tow­er Studio
Édi­teur
Iron Tow­er Studio
Plates-formes
Microsoft Win­dows
Caté­gories
Dun­geon crawler
Notre score
4

Ce que j’adore avec les jeux du Stu­dio Iron Tow­er, c’est leurs petites mis­es en garde “à lire avant d’acheter le jeu”. Cer­taine­ment pour éviter les “ouins, ouins” ce jeu est trop dur, quelle merde. Ou encore les “mais les devs, vous êtes masos ou bien” ? Bref, vous l’aurez com­pris, les pro­duc­tions Iron Tow­er sont loin d’être pour le pre­mier quidam venu, elles s’adressent à un pub­lic fan de CRPGs, et qui aime les défis.

Pour présen­ter vite fait l’u­nivers de Dun­geon Rats, il s’ag­it d’un Dun­geon crawler, inspiré de l’u­nivers de The Age of Deca­dence, le RPG phare du stu­dio, sor­ti un an aupar­a­vant. L’ac­tion se situe dans un monde pseu­do-Rome antique, rav­agé par la déca­dence où la mis­ère, les intrigues poli­tiques et des arte­facts de l’an­cien temps se côtoient. Très très, alléchant, et ça change du RPG Dragon-Magie-Trésor.

Dans Dun­geon Rats, on retrou­ve donc un peu cet univers, en trame de fond. Votre per­son­nage est jeté dans le fin fond de la mine d’une prison et le but est de se fray­er un chemin par­mi les dif­férents niveaux pour remon­ter à la sur­face (ou du moins essay­er, pré­cise le mot du développeur). Bref, le ton est don­né. Ceux qui ont joué à Age of Deca­dence, savent que mourir de la main du pre­mier PNJ ren­con­tré n’a rien d’ex­tra­or­di­naire, que même un rat seul peut abréger votre exis­tence et qu’ac­cepter les propo­si­tions d’un “hon­nête marc­hand” en le suiv­ant chez lui ne finit rarement que bien… Ici, c’est toute une rib­am­belle de gangs qu’il vous fau­dra décimer pour espér­er respir­er un peu d’air frais et retrou­ver une place dans la société.

Je passe assez rapi­de­ment sur les graphismes, je trou­ve que les screen­shots par­lent d’eux-mêmes. Cer­tains trou­veront que c’est moche et vieil­lot (mais bon, on peut dire ça de tous les jeux old­school ou presque), d’autres au con­traire seront sub­jugués par le côté nos­tal­gique et l’am­biance assez par­ti­c­ulière de cet univers.

Dungeon Rats : le Gameplay

Comme pour tout RPG, la dif­fi­culté influ­ence grande­ment le déroulé de l’his­toire, même si ici l’ex­péri­ence reste très com­pliquée en choi­sis­sant le mode le plus à votre avan­tage, c’est-à-dire “bon gens”. Sélec­tion­nez “mode soli­taire” si vous voulez vous pass­er de com­pagnon et ten­ter l’as­cen­sion de la mine en solo. Per­son­nelle­ment, c’est ce que j’ai pris. En tout cas, quel que soit le monde, il faut garder à l’e­sprit que :

  • On ne peut pas être bon partout.
  • La tac­tique, c’est primordial.
  • Les rations et les potions, c’est la vie.

Par­lons un peu de la créa­tion de votre per­son­nage. Il est pos­si­ble de choisir soit un homme, soit une femme (bien que je trou­ve que la nana n’a rien de féminin… enfin cela fait par­tie des charmes de ce jeu). Ensuite, vous avez le choix entre 6 car­ac­téris­tiques prin­ci­pales (force, dex­térité, con­sti­tu­tion, per­cep­tion, intel­li­gence et charisme)  qui, et j’in­siste NE POURRONT PAS être aug­men­tées durant la par­tie. (À not­er que le charisme déter­mine le nom­bre de vos com­pagnons, max 3, si vous jouez solo, la stat reste à 2) Donc… réfléchissez bien. Ce jeu est dur, et sauve­g­arder avant chaque fight, ce n’est ni du luxe ni de la para­noïa.

En ce qui con­cerne les car­ac­téris­tiques, votre per­son­nage peut manier la dague, l’épée, la hache, le marteau, des armes de jet, etc. Inutile de vis­er la mul­ti-spé, on le rap­pelle, dans Dun­geon Rats, il faut se spé­cialis­er. Ensuite, vous avez la parade, les coups cri­tiques (si vous visez un per­so assas­sin) et l’esquive (très utile pour con­tre-attaque et économiser les potions – vous ver­rez par la suite pourquoi c’est très impor­tant). Enfin, deux com­pé­tences, indis­pens­ables égale­ment : l’ar­ti­sanat, pour le craft d’armes et de muni­tions et l’alchimie, pour les potions de soin, le burst, et autres trucs qui peu­vent se lancer et faire de gros dégâts.

D’ac­cord, mais dans tout ça, je choi­sis quoi ? Eh bien, tout dépend de votre style de jeu. Con­traire­ment à Age of Deca­dence où vous aviez accès à des marchands, ici, vous n’au­rez droit à rien du tout durant la par­tie, si ce n’est, fouiller les cadavres et ramass­er ce que vous trou­verez (ou pren­dre l’ar­ti­sanat)… Impos­si­ble de dormir pour régénér­er, ce n’est pas le style de la mai­son. Pour vous soign­er, vous aurez droit à de mai­gres rations (insuff­isantes pour ter­min­er le jeu), et sinon, il faut fab­ri­quer des potions en ramas­sant des plantes (qui sont d’ailleurs loin d’être présentes en grosse quan­tité). D’où l’im­por­tance de mon­ter l’alchimie !!!

Pour le style de com­bat : si vous jouez un assas­sin, mon­tez la dague, l’esquive et le coup cri­tique, pour un gros guer­ri­er bour­rin la hache ou l’épée et la parade… Au pire, testez et vous ver­rez bien.

C’est par­ti pour l’aventure !

Vous voilà au fond de la mine, avec une mai­gre tenue d’esclave et absol­u­ment rien pour vous défendre… Bar­ca, votre pre­mier inter­locu­teur, mem­bre d’un gang, dans son extrême gen­til­lesse vous fait don d’une arme eco +, his­toire que vous ayez quand même une chance, aus­si infime soit-elle pour ne pas crev­er dès la pre­mière ren­con­tre. Mer­ci Bar­ca, vraiment !

dungeon rats

Tiens, un admi­ra­teur qui me suit. Je me sens tout de suite plus ras­surée dans cette mine où pul­lule la crème du per­sona non gra­ta, com­posée d’in­di­vidus qui ont quand même envie de saisir la sec­onde chance offerte, et ten­ter de réin­té­gr­er la société et quit­tant cette prison… Bref, il est temps de jouer à la bagarre…

Si le sys­tème de com­bat est grande­ment inspiré par celui d’AoD, une nou­veauté intro­duite par Iron Tow­er dans Dun­geon Rats, change quelque peu la donne. C’est le sys­tème de place­ment. Au début de chaque com­bat, vous choi­sis­sez où et dans quel axe vous placez votre per­son­nage ce qui influ­encera vos dégâts et votre esquive. Si vous avez oublié d’équiper vos armes et potions, c’est aus­si le moment de le faire. Néan­moins, vous ne pour­rez pas vous soign­er pen­dant le place­ment, donc pensez‑y régulièrement.

Ce qui fait le côté tac­tique de ce sys­tème de com­bat, c’est aus­si la pos­si­bil­ité de choisir la nature de ses coups. Par exem­ple, un coup “rapi­de” n’in­flige que peu de dégâts, mais coûte peu cher en PA et touche sa cible presque à chaque fois… Un “ciblage bras” peut désarmer l’ad­ver­saire et réduire ses dégâts pour le prochain tour, un “ciblage jambes” peut ralen­tir le déplace­ment de l’ad­ver­saire, mais les chances de touch­er sont plus faibles… Bref, tout dépend si vous êtes joueur ou pas. Le “fein­ter” est utile pour chang­er de posi­tion avec un adver­saire, et le tour­bil­lon, ultra-effi­cace si vous êtes entouré de plusieurs cibles. Il peut même provo­quer un saigne­ment à votre adver­saire, peu de chances qu’il s’en remette !

D’ailleurs, en par­lant d’ad­ver­saires… Sans trop en dire, dans Dun­geon Rats, vous affron­terez de méchants pris­on­niers, des four­mis bien vénères, des plantes car­ni­vores, des scolopen­dres géants… Ques­tion niveau, les dif­férentes cartes sont assez var­iées en matière de graphisme et game­play, n’hésitez pas à explor­er chaque recoin, vous aurez de belles surprises.

La seule cri­tique que je puisse émet­tre, c’est que la diver­sité au niveau des opposants aurait pu être plus généreuse, mais c’est vrai­ment la seule…

Cool, des plantes pour faire des potions… Ah non, elles m’at­taque­nt celles-là…

Une fois le sys­tème de com­bat saisi, il ne vous reste plus qu’à trac­er votre route, en faisant atten­tion à votre san­té entre les com­bats. Pour vous soign­er, vous avez soit les potions, soit les rations, mais on ne les trou­ve qu’en mai­gre quan­tité, tout au long de l’aven­ture. Dun­geon Rats. Peut-être aus­si que vous tomberez sur des objets un peu bizarres, à l’u­til­ité dou­teuse, mais ça, c’est à vous de men­er l’enquête…

Ceci n’est PAS une statue !

Les jeux Iron Tow­er sont réputés pour leur re-joua­bil­ité. Et d’ailleurs, je trou­ve que c’est un con­cept assez addic­tif. On a envie de jouer et rejouer pour déblo­quer chaque nou­velle ligne de dia­logue, arte­facts… Pour ma part, ma pre­mière par­tie m’a pris 21 heures (j’ai choisi de ten­ter l’aven­ture solo et en mode facile) et encore… Je suis blo­quée au dernier com­bat parce que je n’ai pas assez bien géré mes rations et potions (Honte à moi !!!).

Un coup de cœur pour les musiques Iron Tow­er ! J’adore les écouter encore et encore, même en faisant autre chose. Il y a une sorte de noirceur dans toutes les pistes et cou­plé aux graphismes un peu vieil­lots, ça a du cachet.

Dungeon Rats
Dun­geon Rats : Notre avis
Pour con­clure :
Si vous recherchez un Dun­geon Crawler avec un univers immer­sif, vous avez votre jeu. Par con­tre, il faut aimer le “die and retry”, parce qu’à plusieurs repris­es j’ai fail­li déglinguer mon clavier (et pour­tant, je suis d’un tem­péra­ment calme 😇). Je vous con­seille aus­si de jouer d’abord à AoD pour bien inté­gr­er les mécaniques de com­bats et les dif­férentes stats à mon­ter… Ten­ter l’ascension sans “alchimie”, par exem­ple, me sem­ble presque impos­si­ble… Sur ce, je pars à nou­veau à l’aventure, mais cette fois avec des com­pagnons pour décou­vrir cer­taines facettes de Dun­geon Rats qui me sont pour l’instant obscures !
Note des lecteurs0 Note
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Les +
On retrou­ve l’univers de AoD (que j’adore !).
Les arte­facts appor­tent un côté énigme assez saisissant.
Vous devez aug­menter les sta­tis­tiques intel­ligem­ment (sinon, vous êtes bon pour refaire une par­tie, même en mode facile, si si !).
Le jeu est assez long (20 heures pour moi) et pour ce prix, c’est vrai­ment pas cher.
Con­traire­ment à un Dark­est Dun­geon où je trou­ve les niveaux répéti­tifs, ici la var­iété est au rendez-vous.
Les -
J’ai l’impression qu’il y a un petit souci d’enchaînement des dia­logues quand on joue solo, parce cer­taines phras­es parais­sent décousues. Et con­traire­ment à AoD, je ne peux pas trop me pronon­cer sur la nar­ra­tion de Dun­geon Rats, parce que je n’ai pas encore essayé avec les com­pagnons, ce qui paraît-il, ouvre de nou­velles per­spec­tives quant à l’exploration de l’écriture.
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